Je continue sur ma lancée même tardivement : il est bientôt 22h et je tiens mon billet quotidien !
Discussions
Il y a quelques semaines, j’ai rejoint un groupe de porteurs de projets et d’experts.
Ce soir, en discutant des réseaux sociaux, nous avons abordé la notion de vulnérabilité.
Chacun a croisé ses points de vues, principes et expériences : super enrichissant, sachant qu’il n’y a pas qu’une vérité !
A un moment s’est posée la question de la superficialité de certains réseaux et utilisateurs de ces réseaux.
La surenchère de la perfection en a lassé plus d’un.
A présent, la tendance à montrer ses failles, « tel.le qu’on est », « vrai.e » se propage : finie la facette rose bonbon et les paillettes.
L’authenticité entre en scène.
Parfois, l’authenticité est aussi mise en scène.
Être vulnérable ou montrer ses failles ?
En réalité, la question n’est pas être ou pas vulnérable.
L’être humain est par nature vulnérable car imparfait.
L’interrogation porte sur « faut-il montrer on non ses failles, » ses côtés sombres, ses impatiences, ses ratés et ses débuts hésitants.
La crainte étant de paraître moins fiable, moins expert, moins « bankable » au final.
Brené Brown, une chercheuse -storyteller que j’apprécie beaucoup, définit la vulnérabilité comme un sentiment instable d’incertitude, de peur et de honte lorsqu’on fait quelque chose dont nous n’avons pas le contrôle.
Dans nos vies, plusieurs situations peuvent donc nous rendre vulnérable, à différents niveaux, bien sûr.
Vulnérabilité pour tous
La vulnérabilité touche et intéresse parce qu’elle est commune à tous.
Ce que n’est pas l’idée de perfection :
-
- la magnifique assiette healthy,
- la silhouette parfaite,
- le coach qui peut tout,
- la vie paradisiaque d’un freelance au bord d’une piscine,
- le quotidien pailleté dans une villa chic…
Tout ça a fini par lasser.
On s’aperçoit qu’il y a un truc qui cloche, que cela sonne faux.
Encore plus parlant : on se rend bien compte que cet idéal ne nous est pas accessible (trop d’effort, trop cher, trop de temps …)
Question d’éducation
Cependant je ne condamne pas cette volonté au départ de paraître sous son meilleur jour.
Après tout, depuis notre plus jeune âge, ne nous enseigne t on de « faire bien », « d’être belle/beau », « de faire comme tout le monde » et de « bien nous tenir » ?
Les filtres des réseaux vous autorisent si bien à atteindre la perfection ou du moins à gommer les imperfections pour au final ressembler à une poupée ou à un être hybride imaginaire, que nous ne pouvons nous empêcher de les utiliser.
Accepter d’être soi
Mais être soi et paraître comme tel implique d’accepter un côté pile et un côté face, une qualité et un défaut, une compétence et une lacune.
Ce n’est pas évident de reconnaître tous les aspects de sa personne, et encore moins de les exposer en public …
Cependant, l’authenticité touche, émeut :
Je suis comme vous.
Vous êtes comme moi.
On se ressemble.
Donc on se rassemble.
Mon moi de tous les jours
Au début de ma pratique des réseaux sociaux, je ne voulais pas du tout apparaître comme vulnérable.
Je croyais -depuis l’enfance- que les gens ne voulaient voir que les belles choses et les belles personnes.
J’ai utilisé le côté sympa, facile et naturel.
Et ce fut difficile car je masquais les étapes précédent la pseudo-extase !
Pourquoi parler d’effort ? cela rebute ! et d’échec ? cela inquiète.
Ensuite, je me suis aperçue que cela sonnait creux, qu’il manquait une pointe de réalité : j’ai déposé le super costume sur-mesure pour enfiler une tenue plus banale, celle de tous les jours.
Déjà, j’étais plus à l’aise, donc plus spontanée et mieux inspirée.
Dans la démarche de rebondir, tu ne peux pas cacher toutes les étapes difficiles et complexes à traverser.
Ni tous ces moments où tu vas te poser mille questions sans aucune révélation miracle.
Sans oublier les « craquages » : le découragement, la peur, l’inquiétude…
Oui, car quand tu tentes de rebondir dans la vie, tu empruntes des chemins nouveaux, tu sors de tes zones familières … tu t’exposes et ta vulnérabilité apparait au grand jour.
Et contre toute attente, c’est ta fragilité qui te rendra plus forte.
Mais cela, tu le découvriras plus tard.
Au suivant !
A demain.
À toi :
Est il facile pour toi de te montrer vulnérable sur les réseaux, au travail, en famille ?
Comment définis tu « être toi-même » ?
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